Comment utiliser le froggymouth ?
Comment utiliser le froggymouth ?
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Prérequis: diagnostic de la déglutition atypique et de la respiration buccale
Prérequis: diagnostic de la déglutition atypique et de la respiration buccale
Pour une utilisation efficace de l’appareil, il est nécessaire d’être capable de détecter la déglutition atypique et la respiration buccale.
Premièrement, la déglutition atypique se caractérise par :
- des arcades dentaires non serrées
- une interposition linguale
- une contraction des muscles labio-mentonniers
Ce sont ces contractions musculaires qui sont les plus faciles à détecter de l’extérieur, surtout en position de repos. Pour étudier les automatismes du patient il est important de faire cet examen visuel avant qu’il ne s’asseye dans le fauteuil, aux moments où il ne semble pas prêter attention.
Parmi les cinq sens, en plus de la vue, on peut utiliser un autre sens pour identifier le mode de déglutition utilisé : le touché.
En déglutition, une contraction des muscles jugaux (muscles des joues) ou des muscles labio-mentonniers doit être interprétée comme une contraction des muscles labio-mentonniers.
Si l’auriculaire est soumis à la pression des muscles jugaux, c’est que le patient a recours à la succion déglutition.
En matière de ventilation, la lecture de l’anatomie des orifices narinaires est le meilleur test mais on peut aussi s’appuyer sur le test de Gudin ou mieux sur l’aérophonoscope de Delaire
Le test de Gudin, en appuyant fortement au niveau des narines, permet de savoir si cette impotence est chronique. Ce diagnostic sera confirmé par une lecture attentive de l’anatomie de leurs orifices qui signera la parafonction. Je fais aussi grande confiance à un exercice tout simple qui consiste à demander à l’enfant d’inspirer très fortement. Si la respiration buccale est passagère, l’enfant voulant faire rentrer plus d’air qu’à l’ordinaire va dilater ses orifices; dans le cas contraire on va voir les bords se rapprocher l’un de l’autre, cela est causé par la dépression liée à l’inspiration.
Pour une utilisation efficace de l’appareil, il est nécessaire d’être capable de détecter la déglutition atypique et la respiration buccale.
Premièrement, la déglutition atypique se caractérise par :
- des arcades dentaires non serrées
- une interposition linguale
- une contraction des muscles labio-mentonniers
Ce sont ces contractions musculaires qui sont les plus faciles à détecter de l’extérieur, surtout en position de repos. Pour étudier les automatismes du patient il est important de faire cet examen visuel avant qu’il ne s’asseye dans le fauteuil, aux moments où il ne semble pas prêter attention.
Parmi les cinq sens, en plus de la vue, on peut utiliser un autre sens pour identifier le mode de déglutition utilisé : le touché.
En déglutition, une contraction des muscles jugaux (muscles des joues) ou des muscles labio-mentonniers doit être interprétée comme une contraction des muscles labio-mentonniers.
Si l’auriculaire est soumis à la pression des muscles jugaux, c’est que le patient a recours à la succion déglutition.
En matière de ventilation, la lecture de l’anatomie des orifices narinaires est le meilleur test mais on peut aussi s’appuyer sur le test de Gudin ou mieux sur l’aérophonoscope de Delaire
Le test de Gudin, en appuyant fortement au niveau des narines, permet de savoir si cette impotence est chronique. Ce diagnostic sera confirmé par une lecture attentive de l’anatomie de leurs orifices qui signera la parafonction. Je fais aussi grande confiance à un exercice tout simple qui consiste à demander à l’enfant d’inspirer très fortement. Si la respiration buccale est passagère, l’enfant voulant faire rentrer plus d’air qu’à l’ordinaire va dilater ses orifices; dans le cas contraire on va voir les bords se rapprocher l’un de l’autre, cela est causé par la dépression liée à l’inspiration.
Quand utiliser l’appareil ?
Quand utiliser l’appareil ?

Le traitement de la dysfonction doit commencer le plus rapidement possible après le diagnostic de la déglutition atypique si l’environnement anatomique le permet. S’il n’est pas stable, il faut veiller à ce que la langue puisse retrouver des références physiologiques rencontrées en normoclusie.
Exemple d’environnement non anatomique : une étroitesse majeure du maxillaire supérieur empêchera la langue de trouver une posture confortable contre la voute palatine
Comment utiliser l’appareil ?
Comment utiliser l’appareil ?
Que dire, que faire ?
Choix de la taille de l’appareil
Le choix de la taille se fera en comparant distance entre les deux commissures labiales sans tenir compte de l’âge. Une fois entre les lèvres, Froggymouth ne doit pas étirer les commissures car cela se traduirait par l’envoi d’informations proprioceptives dans cette zone, ce qui n’est pas souhaitable. Dans le doute il sera toujours préférable de prendre le plus petit des Froggymouth testés sur le patient. Pour plus d’informations rendez-vous ici.
Pose de l’appareil
Nous recommandons de ne pas donner trop d’indications au patient lors de la pose de Froggymouth, si ce n’est de se mettre face à un téléviseur durant quinze minutes de manière à ce que son attention soit totalement focalisée par l’écran, le regard et le plan lingual étant horizontaux. Il ne faut surtout pas parler avec le Froggymouth en place ou le retirer, même pour une petite seconde.
Pour s’assurer de la coopération des patients il faut expliquer pourquoi la télévision est nécessaire; avec un livre ou une tablette, la tête serait penchée vers l’avant ce qui ferait baver le patient. Si la télévision est inaccessible pour certains parents, étant en vacances à l’étranger ou n’ayant pas de télévision à la maison, vous pouvez recommander l’utilisation d’un écran d’ordinateur surélevé, de manière à ce que le plan buccal reste horizontal.
Que regarder ? Que dire ?
A chaque rendez-vous, commencer par regarder le patient avant qu’il ne s’installe au fauteuil pour étudier ses automatismes (lèvres serrées ou lèvres détendues).
Interroger le patient pour savoir s’il continue à baver lorsqu’il porte l’appareil ou si ce désagrément a disparu. Une semaine au moins est nécessaire, car les réponses sont souvent : « au début je bavais, mais plus maintenant ».
Dans ce cas, expliquer aux parents que le patient dispose maintenant, tout comme sur un ordinateur, de deux programmes distincts pour déglutir. Choisir le bon programme va faire référence au choix du clic sur la bonne icône, comme sur le bureau d’un ordinateur. Les lèvres contractées appelleront l’ancien programme tandis que les dents serrées et des lèvres détendues appelleront le nouveau.
Si le patient continue de baver, il faut lui faire prendre conscience que la salive est projetée vers l’avant par la langue, que généralement les lèvres sont alors obligées de se serrer pour éviter de mouiller ses vêtements, la salive devant retourner vers la partie postérieure de la bouche pour être avalée. Ce trajet est bien compliqué lorsque la salive est au milieu de la bouche et peut être envoyée directement vers le pharynx. La mise en jeu du styloglosse est un élément indispensable à la réalisation de la bonne séquence.
Ce muscle particulier qui élève la partie supérieure de la langue vers le haut et vers l’arrière tout en diminuant sa largeur n’a souvent jamais été sollicité.
Que faire ? L’exercice du bras de fer
Dans ce cas on procèdera à l’exercice suivant : appuyer un miroir en arrière du V lingual avec une force dirigée vers le bas et demander au patient de lutter contre cette force et de pousser le miroir vers le haut. La langue prendra la forme d’un ballon de rugby.
Répété deux ou trois fois, cet exercice permettra de faire naître une nouvelle image motrice. Dès que le résultat est positif, on demandera aux parents de surveiller la position des lèvres.
Cette dernière partie pourra être le programme de la troisième séance si l’activation du styloglosse prend un peu de temps à se mettre en place.
Le cervelet, relié au cerveau par un pont de fibres nerveuses, est le centre de la coordination des mouvements, dont il ajuste la durée, l’amplitude et la succession en fonction des informations reçues au sujet de l’action en cours d’exécution. C’est grâce aux parents que la séquence motrice s’automatisera plus rapidement. Elle sera contrôlée au niveau du cervelet, qui détecte et corrige la différence entre mouvement exécuté et mouvement souhaité, et des ganglions de la base qui suppriment les données erronées et préparent les mouvements à venir.
Quelles instructions donner aux parents (ou au conjoint(e) pour les adultes) ?
S’il est beaucoup plus facile pour le patient de contrôler ses lèvres que de contrôler les dix-sept muscles qui constituent la langue, il est encore plus facile pour les parents de surveiller les lèvres de leur enfant que de surveiller sa déglutition.
Ils doivent lui dire seulement trois fois par jour : « là tu es bien » lorsque lorsqu’il déglutit sans contraction labiale; et trois fois : « attention, tes lèvres sont serrées ». Cette manière de faire sera beaucoup plus efficace que de passer son temps à le reprendre. Et cela stimulera les boucles cortico-corticales au niveau du cervelet dont l’une corrige les mauvais gestes et l’autre affine la bonne séquence.
Attirer l’attention du patient sur sa posture trois fois pour le féliciter, trois fois pour le reprendre n’est pas très chronophage, sachant que l’approbation d’autrui amplifie le renforcement synaptique.
Il est important de faire participer les parents, au-delà du choix du praticien. Un traitement réussi nécessite trois protagonistes attentifs : le patient, le praticien, les parents.
Il sera possible de mettre fin au port quotidien de l’appareil quand la déglutition secondaire aura été automatisée et la déglutition primaire inhibée, c’est à dire que même en position de repos, en ne prêtant pas attention à ses mouvements, le patient est en déglutition secondaire.
Que regarder ?
Bien avant que le patient ne s’installe dans le fauteuil, vérifiez la détente du bas du visage qui montrera que l’action du trijumeau a remplacé celle du nerf facial. Nous insistons bien sur la nécessité de la stimulation trigéminale et de l’inhibition du nerf facial, contrairement à beaucoup d’autres protocoles qui cherchent à favoriser un contact entre l’apex lingual et la papille rétro incisive.
Signes d’alertes
L’action de passer la langue sur les lèvres, même une seule fois durant la consultation, montre que cette étape n’est pas encore acquise et que les lèvres sont traitées comme une muqueuse et non pas comme du tissu kératinisé. Tous les signes dermatologiques devront être interprétés de la même façon.
Le bas du visage doit être complétement détendu, cet élément est encore plus important que l’absence de contact bilabial. Prenons les trois photos ci-dessous. Sur la photo de gauche on voit que l’absence de stomion est provoquée par la contraction des muscles releveurs de la lèvre supérieure, muscles innervés par le nerf facial. Sur le cliché du milieu, la rétraction est moins visible. À droite, les lèvres semblent se toucher mais sans contraction musculaire, c’est là une posture correcte.
Le fait d’observer la position de la langue en phonation est aussi un élément important pour juger de l’automatisation.
Activation non physiologique des releveurs de la lèvre supérieure
Le dernier élément permettant de juger l’automatisation est le test de phonation.
Test de phonation :
Demandez à l’enfant de compter de 1 à 20 à haute voix et observez la position de la langue : si les sons sont élaborés par les lèvres, la langue n’apparaîtra pas hors des arcades dentaires; au moment d’avaler l’enfant n’aura qu’à serrer les dents et utiliser le nouveau programme. Si en revanche vous voyez apparaître la langue entre les arcades dentaires, cela signifie que les sons sont modulés par la langue; au moment d’avaler il sera beaucoup plus confortable pour lui de reprendre l’ancien programme que de serrer les dents (les supérieures à distance des inférieures), rentrer la langue pour éviter une morsure, avaler, quitter l’occlusion et ressortir la langue pour continuer à parler.
Deux exercices simples pour pallier ce stigmatisme : faire compter l’enfant, une fois par jour, de 1 à 60 les dents serrées; il sera obligé de mobiliser les lèvres et comprendre l’importance de cette dynamique labiale. La semaine suivante le faire compter de 1 à 60, non pas les dents serrées, mais en serrant les dents entre chaque chiffre et cela en accélérant la cadence.
Dans un premier temps, la langue pourra sortir latéralement puis rentrer, mais très vite la vitesse d’élocution ne lui laissera pas le temps et elle trouvera sa place à l’intérieur des arcades dentaires. On complètera l’exercice en demandant à l’enfant, au cours de ses conversations, de serrer soudainement les dents, le but étant que la langue se sente en insécurité si elle venait à s’interposer à nouveau.
Surveillance ultérieure
Une fois la séquence intégrée au schéma corporel, l’appareil sera porté de moins en moins, mais son utilisation une fois par semaine sera bénéfique durant tout un trimestre. La surveillance de la posture diminuera et un rappel une fois par jour sera suffisant
Le patient & Froggymouth
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